mardi 9 juillet 2013

BURKINA FASO: Marche meeting du CDP: Et si le CDP avait encore trompé le peuple?

Après la démonstration de force qu'a fait les partis de l'opposition burkinabé le 29 juin 2013, le parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès CDP, a initié dans la foulée une marche qui, elle, s'est tenue le 6 juillet 2013. Accusés de vouloir riposter à la marche de l'opposition, qui dénonçait la mise en place d'un Sénat coûteux (6 milliards F CFA /an) dans un contexte de vie chère. Les responsables du CDP ont affirmé vouloir marcher pour soutenir les actions de paix de Blaise Compaoré et pour  le renforcement de la démocratie. 

Donc si on récapitule tout cela, l'opposition a marché le 29 juin contre la mise en place du Sénat, tandis que le CDP et ses acolytes, eux ont marché, le 6 juillet, pour soutenir les actions de paix de Blaise Compaoré et pour la démocratie.
Mais quand on regarde de très près la marche du parti au pouvoir, le CDP et bien entendu ses alliés, aussi bien à Bobo-Dioulasso qu'à Ouagadougou, nous avons des raison de penser que le mot "Paix" était tout simplement un prétexte fallacieux pour avoir quelques marcheurs.
Parce que logiquement, si cette marche était dédiée à la paix comme nous l'ont chanté les caciques et autres vouvouzélas du pouvoir, il ne devrait pas y avoir sur les lieux des pancartes, des affiches qui appellent à la révision de la constitution notamment l'article 37.
DES PANCARTES POUR LA REVISION DE L'ARTICLE 37 A LA MARCHE POUR LA PAIX
En la matière, nous avons pu voir toutes les sortes de slogans appelant à la modification de ce fameux article. Des plus réfléchis aux plus idiots.
Or la marche n'avait pas pour but de demander une quelconque révision de la constitution, en tout cas selon les organisateurs. Mais au final, elle a servi de tremplin au CDP et ses amis d'appeler à la levée de la limitation du mandat présidentiel au Burkina Faso.
                                                                                            

Des porteuses d'affiches se cachant le visage.










  "Sautons le verrou de l'article 37" voilà ce qu'on pouvait encore lire sur les lieux de la marche pour soutenir les actions de paix du président Compaoré au pouvoir depuis 1987, soit 26 ans.

Au regard de tout cela, il est clair qu'il y a eu de la part des organisateurs de la marche du 6 juillet 2013 de cacher les vraies raisons de ladite marche au peuple. Savaient-ils que s'ils disaient la vraie raison de la marche au peuple, le peuple l'aurait boycottée purement et simplement? 
Nous osons croire que si, d'où cette volonté manifeste de faire croire à une marche pour la paix pour appâter les citoyens épris de paix pour, par la suite leur faire porter des pancartes appelant à la révision de l'article 37.
En définitive, nous pouvons affirmer sans aucun doute, qu'il y a eu volonté réelle de tromper le peuple burkinabé en lui faisant croire qu'il allait marcher pour la paix, alors qu'à la fin la marche était une marche hautement politique avec en toile de fond l'appel au tripatouillage de la constitution en son article 37. Toutefois, cette marche a eu le mérite de faire sortir le loup du bois, comme on le dit, car les masques sont enfin tombés d'eux-mêmes. Les responsables du CDP ont par cette occasion montré à l'opinion nationale et internationale leur volonté de modifier l'article 37 afin que le Blaise Compaoré reste encore au pouvoir. On se rappelle qu'il n' y a pas très longtemps, personne au sein du CDP ne voulait pas vraiment l'avouer au grand jour. Désormais c'est chose faite, tout le monde le sait maintenant, ce n'est plus un secret. Comme on le dit c'est déjà bien de savoir ce qu'envisage celui qui est en face pour mieux se préparer au cas où. A bon entendeur...!









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