dimanche 4 août 2013

BURKINA FASO: 4 AOUT 1983 - 4 AOUT 2013 "Le ver était déjà dans le fruit"

En ce jour mémorable, je vous propose un extrait du discours historique de Thomas Sankara  prononcé devant l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations-Unies (ONU) le 4 octobre 1984 soit un (1) an et deux (2) mois de l’avènement de la Révolution Démocratique et Populaire en Haute-Volta devenue Burkina Faso. 

Le 4 octobre 1984, Sankara s’adresse à la Trente-neuvième session de l’Assemblée générale des Nations Unies. La source de son discours ci-après est une brochure distribuée par la représentation du Burkina Faso auprès des Nations Unies.





DISCOURS DE THOMAS SANKARA


"La Liberté se conquiert"


" Monsieur le Président, Monsieur le secrétaire Général,
 Honorables représentants de la Communauté internationale

Je viens en ces lieux vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim, de soif, tout en n’arrivant pas à vivre véritablement depuis un quart de siècle d’existence comme État souverain, siégeant à l’ONU. 

Je viens à cette Trente-neuvième session vous parler au nom d’un peuple qui, sur la terre de ses ancêtres, a choisi, dorénavant de s’affirmer et d’assumer son histoire, dans ses aspects positifs, comme dans ses aspects négatifs, sans complexe aucun. 

Je viens enfin, mandaté par le Conseil National de la Révolution (CNR) du Burkina Faso, pour exprimer les vues de mon peuple concernant les problèmes inscrits à l’ordre du jour, et qui constituent la trame tragique des évènements qui fissurent douloureusement les fondements du monde en cette fin du vingtième siècle. 

Un monde où l’humanité est transformée en cirque, déchirée par les luttes entre les grands et les semi-grands, battue par les bandes armées, soumise aux violences et aux pillages. Un monde où des nations, se soustrayant à la juridiction internationale, commandent des groupes hors-la-loi, vivant de rapines, et organisant d’ignobles trafics, le fusil à la main..." 

source: www.thomassankara.net
 

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