"Ils allument le feu, ils l'attisent et ensuite ils viennent jouer aux pompiers. On a tout compris!" dixit Tiken Jah Fakoly
Le jeudi 1er août 2013, de violents affrontements
opposent les étudiants des cités universitaires de la ville de Ouagadougou aux forces de l’ordre. Une course poursuite en plein jour à travers les artères de la ville et parfois même à l'intérieur des quartiers. Le bilan fait état de plus d’une quarantaine d’étudiants
arrêtés, de plusieurs blessés dont trois (3) dans un état grave, ainsi que de
destructions de biens publics.
Les étudiants des universités de Ouagadougou ont été sauvagement réprimés et expulsés des cités
universitaires par la BAC, la gendarmerie nationale et la CRS. Cette situation a jeté dans la rue des milliers
d’étudiants privés de logement, de nourriture et sans couverture
sociale. Le monde entier a vu ces images intenables d'étudiantes et d'étudiants errant avec bagages sans savoir à quel saint se vouer. La situation de ces burkinabé devenus des réfugiés en temps de paix et de surcroît dans leur propre, a ému nombre de burkinabé et des amis du peuple burkinabé à travers le monde.
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Des étudiants dormant à même le sol et à la belle étoile au niveau d'un rond point de la ville de Ouagadougou (à gauche) et des étudiantes déguerpies manu militari des cités universitaires (à droite) |
C'est ainsi qu'une chaîne de solidarité nationale et internationale s'est mise en place sur le terrain et à travers les réseaux sociaux afin qu'un minimum soit réuni pour nos frères et sœurs. Touchés par le désarroi de ces étudiants, les burkinabé d'ici et d'ailleurs n'ont pas marchandé leur élan de solidarité et ont laissé parlé leur cœur. Difficilement, mais dans la dignité, les uns et les autres se sont donnés la main pour trouver gîtes et couverts à ces burkinabé victimes de la barbarie d'un système répressif en perte de vitesse. Et comme il fallait s'y attendre, la méthode Compaoré allait se manifester encore une fois de plus. Le comble du ridicule. Cette tactique qui veut que la souris souffle toujours pour adoucir la partie de votre corps qu'elle a mordu de sorte que vous ne sentez pas la douleur de sa morsure. Quand le Président du Faso, Blaise Compaoré et son gouvernement se sont rendus compte de l'ignominie de leur action et la cruauté de la situation dans laquelle ils ont plongé d'autres burkinabé, alors ils ont voulu sauver la face.
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Dr Alain Zoubga, ministre de l'Action sociale et de la solidarité nationale, celui-là qui a eu pour rôle de rendre la situation des étudiants expulsés des cités universités moins misérable et moins dramatique...Pompier ou Sale Besogneux du gouvernement??? |
Comme le Pompier Pyromane, le ministre de l'Action sociale et de la solidarité nationale, Dr Alain Zoubga, toute honte bue et gaillardement propose de loger au stade du 4août les étudiants déguerpis par les subordonnés de son collègue des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Moussa Ouattara. Face à cette incohérence et à ce manque flagrant de respect, les étudiants ont répondu par le boycott pur et simple des services de monsieur Zoubga, autrefois opposant, et maintenant appelé à la "soupe".
Au regard de tout cela, j'avoue que par moment je me demande si le Burkina Faso est encore gouverné. Comment peut-on agir de la sorte comme si diriger c'est jouer. Je conviens avec le journaliste qui s'est interrogé sur Facebook avec indignation: ''Pourquoi au Burkina on complique les
choses simples? On vide les étudiants des cités universitaires. Ils protestent
de façon violente, détruisent des biens publics et quelques jours plus tard le
ministre de l'Action sociale sort à la TNB (Ndlr Télévision nationale du Burkina) pour inviter les mêmes étudiants à
s'inscrire au stade du 4 Août en vue d'une prise en charge totale par le
gouvernement. Au bout du compte le manque à gagner est énorme. Il fallait les
tolérer quelques jours au lieu de les vider pour utiliser ensuite leur cause et
faire croire aux gens que l'exécutif est tolérant et généreux malgré les
casses. Il faut arrêter cette façon de faire".
Espérons que la raison va faire place à la frénésie de modifier l'article 37 de la constitution chez les "Compaoré-istes". Cette envie d'en découdre avec le fameux article a rendu Blaise Compaoré et son camp complètement suspicieux de sorte que quand vous n'êtes pas avec eux dans cette démarche vers la "monarchisation" de la république, vous êtes systématiquement perçu comme l’ennemi à détruire. Les étudiants ayant été les plus nombreux lors des deux marches meetings, celles du 29 juin et du 28juillet dernier organisées par l'opposition politique, sont punis pour cela.
Mais au regard de la détermination du Peuple Burkinabé de l'intérieur comme de l'extérieur, il est évident que cette fois-ci, il ne pense pas se laisser faire, LE PEUPLE ne veut plus être complice des manœuvres sordides et machiavéliques de Blaise Compaoré et de sa IVe République corrompue.
Sourire du jour
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De qui se moquent-ils?? |
"Ils allument le feu, ils l'attisent et ensuite ils viennent jouer aux pompiers. On a tout compris!" dixit Tiken Jah Fakoly
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